La route des possibles | Road 96

La route des possibles | Road 96

« L’important n’est pas la destination mais le voyage. »

Sous cet adage connu, souvent relié au road-trip, c’est la métaphore du changement connu par le voyageur ou la voyageuse. Un voyage change toujours quelque chose en soi : un enrichissement, une maturation, une nouvelle rencontre, la découverte d’un autre mode de vie… D’un point A à un point B, dans le road-trip, peu importe où l’on arrive, c’est surtout ce qu’on éprouve et ce qui fait grandir, qui en ressort. Cela passe aussi bien par l’expérience physique de la route que par les rencontres du hasard, ces personnes croisées qui interpellent lae voyageureuse, l’aident ou au contraire lui barrent la route. Le road-trip devient alors initiatique, à l’instar du traditionnel voyage du héros conceptualisé par Joseph Campbell : antagonistes, alliés, obstacles et autres périples avant d’arriver au bout d’une quête.

Ces alliés et ces ennemis, ils sont tout particulièrement au cœur du road-trip. Qu’on soit dans un univers réaliste, fantastique ou de science-fiction, les personnages sont ceux qui permettent de sortir un bref temps d’un périple solitaire. Ils peuvent être des alliés partis avec le héros, des rencontres dangereuses, des soutiens inattendus, des reflets du personnage principal sur une autre route. Un road-trip solitaire n’a pas de saveur ; on peut certes contempler les paysages déserts parcourus et s’y perdre, mais cela ne suffirait pas à créer totalement une histoire. Parmi les jeux vidéo tenant du genre, Road 96 du studio français Digixart a bien compris cela. On y incarne des adolescent(e)s en pleine fuite du régime de Petria, qui vire de plus en plus à la société autoritaire et extrémiste. Tyrak est le président en place ; face à lui s’oppose la plus pacifiste Flores. Le but ? Atteindre la route 96, la frontière qui permet enfin de quitter Petria.

Image de Road 96 : Le truck de John s'élançant sur la route, au soleil couchant.

Pour parcourir les milliers de kilomètres jusqu’à la terre promise, lae joueureuse a différents choix : faire de l’autostop, marcher, conduire une voiture volée, prendre un taxi. ou un bus Chaque « segment » d’un épisode est généré procéduralement, permettant de croiser les sept protagonistes non jouables et récurrents de l’intrigue. A chaque passage, on en apprend davantage sur eux, leurs motivations et leur passé, parfois à nos périls. Car une mauvaise décision dans le choix des dialogues peut bien entraîner l’arrestation ou la mort…

Outre la grande diversité des périples de Road 96 grâce au système procédural, ce sont bien ces personnages secondaires qui font tout le sel de l’aventure. Chacun incarne quelque chose de différent, un idéal, une valeur, poussant notre fugueur ou fugueuse à se prononcer pour un changement de la société grâce aux votes pacifistes, par la force de la rébellion, ou par l’abstention en ne prenant en compte que son propre désir de fuite de Petria. Nos décisions ont elles aussi un certain impact sur les fins possibles du jeu, et pas seulement sur la relation de notre personnage avec ceux et celles qu’iel rencontre.


L’imaginaire du road trip

Road 96 convoque avant tout de nombreuses images dans notre esprit, en lançant chaque nouveau périple. Une vue à la première personne nous fait incarner notre héros ou notre héroïne, nous laissant vivre toute l’aventure initiatique. Les routes désertes nous entraînent par des forêts ou des étendues arides convoquant une certaine solitude brisée par les lumières lointaines d’une voiture, ou la chaleur et l’animation d’un restaurant en bord de route. Les décharges et motels abandonnés, en ruines par le temps ou par un incendie, nous rappellent aussi que si ces routes sont désertes, c’est parce que la nature a repris le dessus. Ou bien un incident humain a conduit les habitants à fuir. Parfois, c’est simplement l’horizon qui rythme la route, avec sérénité et absence de danger ; parfois, la route est découverte au fil d’un trajet en bus ou taxi, à la volée, les roues du véhicule avalant les kilomètres pendant que nous sommes en bonne ou mauvaise compagnie. Le hasard décide…

Marion Crane au volant de sa voiture dans le film Psychose.
Marion Crane en fuite, dans le film Psychose d’Alfred Hitchcock (1960), lors d’une nuit blanche au volant de sa voiture.

La multiplicité de ces situations n’est pas vaine. Les routes désolées ne peuvent manquer de faire penser aux autoroutes et chemins dévastés, effondrés, de séries et de jeux post-apocalyptique comme The Walking Dead ou The Last of Us. Ce motel au beau milieu de la nuit, avec cette allure si américaine ? Rappelez-vous ce qui arrive à la malheureuse Marion Crane de Psychose pour avoir placé sa confiance en la mauvaise personne, après une longue route nocturne. Ce campement de caravanes où vivent des résidents permanents, des voyageurs de passage ou des sans-domicile fixe ? Cela mêle tour à tour le souvenir de films comme Nomadland, où des Américain(e)s endetté(e)s ne peuvent vivre que dans des caravanes, ou du jeu Life is Strange 2 avec sa communauté vivant à l’écart de la société.

Le road-trip fait se sentir isolé(e), impose de ne compter que sur ses propres ressources, sa volonté d’avancer et son énergie (le jeu nous fait d’ailleurs veiller à celle de notre personnage). Jusqu’à ce qu’on croise ces autres personnages qui incarnent de multiples possibles et dérivations dans la quête initiale. Cela tombe bien, car malgré des passages obligés, jamais Road 96 ne nous fera revivre le même périple. Le système procédural du jeu prend alors tout son sens pour nous faire vivre un périple unique à chaque fois, tout en nous laissant toujours décider de notre façon de nous déplacer. Il est même assez malin pour surprendre continuellement lae joueureuse : vous pensiez pouvoir éviter Jarod (le chauffeur de taxi) ou John (le routier) en évitant de prendre les taxis et de faire de l’auto-stop, ou même forcer leur rencontre par ces moyens ? Ne vous inquiétez pas, vous les croiserez bien assez tôt ailleurs.

Idéalisme et optimisme

Dans l’imaginaire du road-trip, on imagine parfois des rencontres toujours bienveillantes, positives, libérées des divers carcans de la société. Si on erre sur les routes ainsi, c’est bien souvent pour fuir quelque chose ou s’en échapper. Dans le monde de Road 96, quelques-uns des PNJ croisés sont ainsi des idéalistes, dans tous les sens du terme. La jeune Zoé, l’une de nos premières rencontres du jeu, est une adolescente qu’on pourrait croire fille à papa car venant d’une famille très aisée et puissante. Elle fuit justement son milieu familial par désaccord politique et parce qu’elle ne supporte plus l’oppression qui y règne. Loin de son confort matériel, la voilà qui prend la route par conviction de pouvoir changer le régime en place. Zoé est la figure de l’adolescente rebelle et idéaliste, se retournant contre une société où elle a toujours vécu. Par cet aspect seulement, elle n’est pas sans rappeler une autre figure célèbre du road-trip : Chris McCandless, un jeune homme ayant vraiment existé, qui s’échappe d’une existence dont il ne supporte plus le capitalisme et les manigances, préférant la beauté rude de la nature et la solitude d’une vie sans attaches. Bien qu’il soit mieux préparé à cette vie sur la route que Zoé, ils sont tous deux naïfs en un sens. Une simple fuite en avant n’est pas la solution à tous les problèmes : il faut bien un peu d’argent pour se nourrir, des papiers pour travailler, de la persévérance pour ne pas être retrouvé(e) par ceux qu’on fuit…

Non loin de Zoé, on trouve aussi Alex, un adolescent un peu plus jeune, qui se trouve être un hacker de génie. Road 96 se déroule en 1996, et le jeune garçon est donc bien en avance sur son monde, puisqu’il a bidouillé son propre ordinateur portable et arrive à hacker les radios et autres services en ligne. Là encore, l’innocence d’Alex joue en sa faveur : plutôt confiant, il fuit malgré tout sa mère, et cherche à aider les Brigades noires, les forces terroristes qui cherchent à renverser le gouvernement en place. Son idéalisme est à double tranchant, puisque selon nos dialogues avec lui, il pourra choisir la voie de la violence, par les bombes, ou une autre plus pacifiste, afin de changer le cours des choses. Zoé et Alex sont les deux adolescents de Road 96 : ils incarnent l’idéalisme, l’optimisme et la force de la jeunesse, le souhait de changer les choses, sans toujours se rendre compte que tout n’est pas blanc ou noir dans le monde autour d’eux.

En termes d’ados fugueurs, ils évoquent aussi Daniel et Sean, les deux frères de Life is Strange 2. Ceux-ci sont obligés de fuir leur demeure familiale en direction du Mexique car ils apparaissent comme les responsables d’un événement meurtrier dans leur famille. Leur voyage est émancipateur et initiatique, leur demandant de se débrouiller seuls, quitte à parfois mourir de faim, à dormir dans des grottes, ne se fiant qu’à eux-mêmes et aux rencontres de passage pour survivre et éviter la police. Mais avec eux, les nuances de gris du monde sont bien plus visibles et présentes, par une toute autre palette de personnages variés. Le road-trip est révélateur d’une autre vision du monde, parfois isolée de la société, parfois bien plus pessimiste et violente avec l’apparition d’ennemis cherchant à les exploiter au travail dans une ferme illégale de cannabis, ou bien en cherchant à les rallier à une secte, par exemple.

Les deux frères du jeu vidéo Life is Strange 2 cheminant sur la route, en pleine forêt.
Life is Strange 2, Don’t nod Entertainment (2018)

C’est en tout cas avec Zoé et Alex que le road-trip apparaît le plus sous une allure d’évasion (presque) insouciante, nous aidant toujours à avancer sur notre route, comme un road-trip qui ne peut durer. Il n’est qu’une parenthèse, le temps d’une rébellion, et non un mode de vie, même s’il leur permet aussi de déconstruire un peu leur vision de la société et du régime où ils vivent.

L’autorité en place

Au cours de Road 96, deux visages de l’autorité apparaissent justement à intervalles réguliers. Fanny est une policière, honnête, désireuse de faire son travail et de respecter la justice, même si c’est sous l’ordre d’un régime trop autoritaire. Pourtant, elle n’hésitera pas non plus à faire parfois preuve d’éthique personnelle et de souplesse en laissant lae fugueureuse partir quand il le faut, ou en demandant de l’aide à notre héros/héroïne quand il s’agit de faire des choses un peu illégales. Fanny est aussi une mère, et une femme amoureuse ; un brin d’humanité et de personnalité qui permettent de la rendre sympathique et de ne pas en faire seulement une figure d’adversaire. Si elle est l’image de la justice, elle incarne néanmoins une justice humaine – et ce même si elle ne laisse pas toujours ses sentiments prendre le dessus sur son sens du devoir. On ne pourra pas en dire autant des autres policiers de Road 96, juste au Mur, qui peuvent tuer lae fugueureuse, ou la/le soumettre à un examen de travailleureuse frontalier(re) qui promeut la propagande du régime avec des questions faisant parfois penser à la dystopie 1984 de George Orwell.

La figure la plus surprenante de Petria et de son autorité est celle de Sonya, la présentatrice télé qui nous rappelle les différent(e)s fugueureuses en cavale à chaque émission et le pourcentage de vote entre Flores et Tyrak. Les passages avec elle ont un côté tour à tour surprenant, drôle, festif ou presque thriller, la jeune femme vivant après tout dans le milieu du show-biz, parfaitement disposée à répandre par vents et monts la propagande de Tyrak. Elle n’aurait presque aucune remise en question, si ce n’est à la toute fin, servant d’outil d’influence et de propagande sans trop d’état d’âme. Elle nous donne également un peu à voir la vision du camp adverse, de l’ennemi qu’on fuit, même si cela ne fait pas changer d’avis notre protagoniste. Égocentrique et superficielle, Sonya n’est sans doute pas le personnage qu’on préfère, même s’il permet de découvrir une boîte de nuit/fête en plein désert, et nous fait goûter à un peu de luxe le temps d’un auto-stop. La civilisation, on préfère bel et bien la laisser derrière.

Gangsters amateurs

Mais que serait un road-trip sans braquage et bandits de petits chemins ? Mitch et Stan ont le don de rappeler Bonnie et Clyde, les célèbres braqueurs de banque condamnés à vivre sur les routes pour échapper à la police… en plus loufoques et moins doués. Tantôt délirants, tantôt menaçants, on les croise en train d’essayer de braquer un restaurant (évoquant pêle-mêle tous les souvenirs de scènes de casse de films américains, voire même les bras cassés du film O’Brother de Joel Coen), dans leur cache ou simplement lors d’une course à moto presque aussi dangereuse (mais moins spectaculaire) que celles de Mad Max : Fury Road. Stan et Mitch, c’est les sidekicks : ils amènent de l’humour sans se prendre trop au sérieux, tout en pouvant devenir des menaces pour lae joueureuse.

Image de Road 96 : Stan et Mitch braquant un fast food, avec maladresse.

Ces deux frères toujours cagoulés sont le côté fun des road-trip, quand on fait du karaoké dans la voiture, quand on se trompe de route mais qu’on tombe dans un endroit sympa, ces ces rencontres complètement loufoques qui donnent un côté pétillant et humoristique au voyage. Ce sont aussi ces personnages un peu guignols auxquels on ne s’attend pas, qui se révèlent plus profonds et plus généreux que prévu, comme le chauffeur de voiture du film Green Book de Peter Farrelly, incarné par Viggo Mortensen. Bref, Stan and Mitch forever.

La vengeance à double visage

A l’opposé, deux protagonistes illustrent la vengeance et un côté un peu plus sombre, plus amer et plus douloureux du jeu. Le road-trip, c’est un moyen de (s’en)fuir, parfois de soi-même. John, qu’on pourrait croire simple routier, cache sous son attitude d’ours paternel une activité de terrorisme : il est membre des Brigades noires et déterminé à venger sa fiancée, tuée lors d’un précédent attentat. En dépit de sa gentillesse et même de sa sagesse, il pourrait facilement être identifié comme un ennemi qui cache bien son jeu. 

Pourtant, ce qui marque le plus avec lui, c’est bien cette scène en haut d’une falaise, sous les étoiles ou le soleil, où l’on discute et reçoit ses conseils presque philosophiques. Il incarne une figure paternelle pour notre héros/héroïne, tout en évoquant encore un peu le film Into the Wild de Sean Penn, avec ses regrets et ses espoirs, la perte de ses proches, une mélancolie que l’on ressent face à la nature, où la solitude force à l’introspection. John est un de ces personnages qu’on apprécie et qu’on retrouve facilement dans l’imaginaire du road-trip, un mentor assez sincère et déterminé, en dépit de son physique d’armoire à glace.

Image de Road 96 : Jarod, à l'air inquiétant, dans son taxi.

Pour terminer ce voyage de rencontres, il y a Jarod. Chauffeur de taxi, il décroche la palme de l’antagoniste menaçant et flippant, apparaissant quand on ne s’y attend pas, comme dans un jeu d’horreur, et prêt à nous tuer si nous avons le malheur de l’énerver. Jarod est une menace glaçante, une évocation de ces psychopathes et sociopathes qu’on pourrait croiser en cours de route et qui nous tueraient parce qu’on a eu le malheur de lui faire un appel de phares. De quoi rappeler une scène similaire dans le film Nocturnal Animals de Tom Ford qui se termine très, très mal. 

Jarod est d’ailleurs le seul personnage (en-dehors de la police de la frontière) qui peut nous tuer presque à chaque chapitre. Comme tous les autres PNJ de Road 96, son histoire est à creuser pour mieux le comprendre. Mais il demeure profondément imprévisible, terrifiant, prêt à nous entraîner dans ses sombres affaires et à nous mettre mal à l’aise dès qu’on voit un dinosaure en plastique dans un nouveau lieu. Jarod est l’incarnation de l’imprévisible planant sur le road-trip, de l’homme en noir sombre et énigmatique, fumant une cigarette entre deux silences, prêt à nous tuer pour une parole mal placée. Il est la facette la plus sombre de l’humanité dans le jeu, dénué d’empathie et de compassion. Horreur 404 avait d’ailleurs eu la chance d’interviewer Kham, un des game designer du jeu et du personnage de Jarod.

Le road-trip comme microcosme de vies et de caractères

Ce que Road 96 parvient à nous montrer par ses personnages variés, c’est le microcosme qui se crée dans son road trip. Le road-trip fait partir sur la route bien des protagonistes pour des raisons variées : le désir de vengeance, le souhait de rébellion, les missions du quotidien, la quête d’une personne en particulier… Le héros ou l’héroïne qui voyage porte en iel son monde et sa volonté propre ; ceux et celles qu’iel croise aussi. Au fur et à mesure de la route, alliés et ennemis se dévoilent, et toustes apportent quelque chose. Une parole de sagesse, un brin d’humour, une capacité à voir au-delà des apparences, une compréhension de la force des liens familiaux et amicaux. On ressort de ces voyages forcément enrichis, en débloquant des nouvelles capacités de gameplay (créer une boisson revigorante, pouvoir crocheter les serrures, etc.) ou une meilleure compréhension des protagonistes croisés. Et donc, de pouvoir agir différemment avec eux, au-delà du premier abord, de chercher à les comprendre.

Quand on pense aux road-trip dans la fiction, c’est cette connaissance des autres et de soi-même qui revient souvent, rendue nécessaire par le fait de continuer à avancer. Les personnes croisées sur la route représentent un petit microcosme d’une société plus grande. The Walking Dead (quel que soit son support : comics, Telltale, série) en est un fier exemple avec cette route continue pendant des années, de refuge en refuge, où l’on croise le pire et le meilleur de l’humanité, à l’instar de The Last of Us. On peut penser au roman Métro 2033 de Dmitri Gloukhovski. Si le jeune Artyom évolue dans un road-trip plutôt souterrain, de station de métro en station de métro, chacune est l’occasion de rencontrer une autre manière de vivre : camps de passage, station néo-nazie, village nostalgique du stalinisme-communisme… La route peut être aussi bien synonyme de rencontres heureuses et enrichissantes, avec une mentalité qui évolue positivement (comme le démontre le film feel-good Green Book) que le chemin vers les dernières ruines d’une humanité annihilée (les cannibales dans La route de Cormac McCarthy).

Le road-trip ne serait pas ce qu’il est sans les passagers, chauffeurs et voyageurs également croisés en cours de route. Il ne serait sinon qu’une introspection tournée vers soi et la nature, alors que les rencontres permettent également au héros ou à l’héroïne d’évoluer dans sa vision du monde, de subir soi-même une évolution dans son parcours initiatique. Ce n’est pas si étonnant de constater, avec cela en tête, la mode des romans road-trip, où des personnages parfois opposés partent en voyage ou se croisent, et sont ainsi amenés à mieux se comprendre. Avec ses péripéties hasardeuses et le sentiment de laisser sa route à la merci du destin, des rencontres, le road-trip évoque l’inconnu et le changement qu’il provoque, dans un monde urbain où le hasard et l’aventure ont bien moins de place qu’auparavant.

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