Dragon’s Dogma 2 est coincé dans le passé… et alors ?
I – Contexte
C’est par ses mots d’Honoré de Balzac que s’ouvre Dragon’s Dogma 2. Une licence qui m’était jusqu’alors totalement inconnue, que je ne connaissais que par le biais des très bonnes vidéos des collègues NostalGeek et At0mium, que je vous invite à aller consulter d’ailleurs.
J’étais donc extrêmement excité à l’idée de me plonger dans un nouvel univers, un monde médiéval fantastique, qui, de prime abord, à tout pour me plaire. D’autant plus que la communication autour du jeu depuis son annonce, avait fait naître un engouement certain et les prémices d’une aventure qui s’annonçait dantesque.
Après avoir complété le jeu une première fois en une trentaine d’heures environ, et m’être directement lancé dans une seconde run qui comptabilise une vingtaine d’heures aujourd’hui, je peux vous livrer un ressenti plus que complet sur celui que j’appellerai pour la suite de cet article DD2, dans un souci d’efficacité.
Un jeu, oui, ancré et coincé dans le passé, mais qui n’en reste pas moins une fresque fantastique absolument inoubliable.
II – Univers & Narration
Impossible d’évoquer DD2 sans vous parler quelques instants de son univers. Si vous êtes habitués des mondes médiévaux fantastiques qui empruntent ouvertement à Tolkien, vous serez en terrain connu ici. Le jeu ne tardera pas à mettre sur votre chemin toute une panoplie de créatures fantastiques et mythologiques : dragons, harpies, griffons, gobelins, ogres et j’en passe…
Ce qui m’a profondément plu, c’est que ça n’empêche pas l’univers de DD2 d’avoir sa propre patte et d’être très original dans son approche. Le monde est divisé en 3 races : les humains, qui occupent la région de Vernworth au Nord, les Léonins, des hybrides humains-lions qui occupent la région de Battahl au Sud, et les elfes qui sont à l’écart dans leur forêt.
Si le postulat de départ est assez simple, la profondeur de ce récit va arriver très vite, puisqu’on ne va pas tarder à entendre parler de voyage trans-dimensionnel, avec les pions que j’évoquerai plus tard, mais surtout le fameux dogme du dragon qui lie un humain qu’on appelle l’Insurgé, et un dragon dans une espèce de cycle sans fin. Ajouter à cela une thématique de discrimination entre les différentes races qui sera développée tout au long du jeu, et vous obtenez un cocktail qui m’a totalement conquis, un univers passionnant qui m’a donné envie de m’y plonger un peu plus en profondeur.
Le son de cloche n’est malheureusement pas le même quand on vient à parler de la narration. Vous vous en rendrez certainement compte en jouant à Dragon’s Dogma 2, mais il enchaîne des vrais moments narratifs très forts, avec de belles cinématiques et une belle mise en scène ; et d’autres moments, qui sont tout aussi importants sur le plan narratif, mais qui ne bénéficient d’absolument aucun effort de mise en scène.
En résulte un manque de rythme et une narration très inégale, qui donne parfois l’impression que DD2 est un jeu cassé, un adjectif que vous me verrez sûrement réemployer car il colle plutôt bien au jeu. Pendant certaines séquences qui dépeignent des événements assez marquants du jeu, il aurait été appréciable de pouvoir profiter d’une cinématique, ou tout du moins d’une scène qui viendrait remettre un poil de contexte sur ce qu’il se passe à l’écran.
Cet aspect se ressent également sur les dialogues et les animations faciales. Là encore il y a des dialogues qui sont très agréables à suivre, des personnages plutôt bien modélisés, et d’autres où le personnage en face de vous vous donne l’impression d’être une tige, avec une tête posée sur le dessus qui tourne à 180°.
C’est dommage, mais ça résume plutôt bien mon avis sur l’univers et la narration du jeu : j’ai été séduit par le pitch de départ, par cet univers, mais je pense qu’il y avait vraiment mieux à faire dans la façon de raconter cette histoire et de comment impliquer, susciter l’intérêt du joueur pour ce récit.
III – Structure & Monde Ouvert
Vous allez donc incarner l’Insurgé, the Arisen en anglais, l’être lié au dragon du dogme, qui a perdu la mémoire et se retrouve prisonnier dans une mine au sud de Battahl. Petit mot rapide sur le système de création de personnage, qui est l’un des plus beaux créateurs qu’il m’ait été donné de voir. Les possibilités de personnalisation sont ahurissantes, et je pense qu’un certain From Software serait bien inspiré de s’appuyer sur ce qui a été fait sur ce créateur de personnages à l’avenir.
Dans une suite d’événements que je ne détaillerai pas pour vous préserver de tout spoiler, l’Insurgé parvient à s’échapper de sa prison, et ça y est vous êtes enfin plongé dans ce monde ouvert. Oui, Dragon’s Dogma 2 est un pur monde ouvert, tout y est connecté, vous n’avez pas de temps de chargement entre les différentes zones. Toute la région au Nord est constituée de prairies, de montagnes, de forêts, alors que la zone de Battahl au Sud est un canyon plutôt désertique.
Ce qui m’a immédiatement marqué avec ce monde ouvert, c’est à quel point il est immersif, palpable, organique, tout ce qu’on y voit a l’air profondément réel. Il m’a rappelé sur certains aspects le monde ouvert d’un Red Dead Redemption 2 et cette volonté de coller à quelque chose de très réaliste, très crédible. Cela se ressent dans les déplacements de votre personnage, dans sa manière de grimper, de déraper quand il dévale une montagne, ou le fait qu’il se déplace moins rapidement le long d’une pente que sur un terrain plat.
Ce sont des points de détails, mais c’est tout ce qui contribue à la crédibilité de cet univers, et ce qui fait que rarement j’ai autant eu l’impression d’incarner mon personnage, de n’être qu’une petite chose au milieu d’un ensemble beaucoup plus grand. DD2 est presque un jeu de balade, de contemplation, ce n’est pas un jeu qui va vous proposer des activités à tout-va, mais pour autant, je ne me suis jamais ennuyé et je n’ai jamais eu l’impression de faire deux fois la même chose. Chaque grotte est profondément différente et le fait de sortir des sentiers battus est toujours récompensé avec un coffre, une zone secrète magnifique, ou un campement rempli de gobelins. Vous traversez tranquillement un pont quand soudainement un griffon tombe depuis les cieux et vous vous retrouvez embarqués dans un combat dantesque de dix minutes.
C’est ça le monde ouvert de Dragon’s Dogma 2, un monde qui vous invite au voyage, à l’aventure, et veut vous prendre au dépourvu. Même au bout de 50h, je prends toujours autant de plaisir à m’arrêter à un campement avec mon équipe, pour faire la causette ou faire cuire un bon morceau de viande récupéré plus tôt. Vous noterez ici que je parle uniquement de l’exploration et non pas des combats ou des monstres, pour lequel mon avis sera légèrement plus nuancé.
J’ai aussi grandement apprécié l’approche du jeu vis-à-vis des déplacements rapides, qui ne sont jamais gratuits. Les points de téléportation fixes sont limités à de très rares grandes villes et vous demanderont une ressource assez rare également. L’autre seul moyen de déplacement rapide sont des charrettes qui naviguent entre les villes, toujours dans ce souci de crédibilité et de cohérence de son univers.
On pourra clairement déplorer la présence d’une boutique Capcom remplie de micro-transactions, permettant notamment d’acquérir des pierres de téléportation en plus moyennant finance. Une pratique pour le moins douteuse et qui va totalement à l’encontre de la philosophie de Dragon’s Dogma 2. Je ne peux que vous conseiller de ne surtout pas passer à la caisse.
Jusque là, j’ai évoqué la surface de ce monde ouvert, mais qu’en est-il des activités ou quêtes que vous proposera ce Dragon’s Dogma 2 ? Notez bien ce que je vais vous dire : DD2 n’est pas un jeu qui vous prendra par la main. Il ne vous prendra même pas le petit doigt. C’est un jeu qui est volontairement très lacunaire sur les informations qu’il livre au joueur. Il se peut qu’à certains moments il vous dise « Tiens, résous cette situation », mais sans même vous donner une zone à explorer ou un PNJ à qui parler. Cela pourra rappeler sur certains aspects un The Witcher ou un Skyrim, mais de façon beaucoup moins guidée. Ces quêtes vont de la simple chasse, à la séquence d’infiltration en passant par la courte enquête.
Le jeu souhaite que vous preniez le temps d’explorer, de fouiller, de parler aux PNJ pour glaner de précieuses informations et trouver la solution par vous-même. Le jeu souhaite aussi que vous vous appuyiez sur son système de pions, mais ça on va y revenir un peu plus tard. Si au démarrage, cette approche très brute et lacunaire a pu me décontenancer, j’ai finalement compris qu’elle relève d’une envie des développeurs de coller à une certaine philosophie. Je me suis en effet senti bien plus fier en accomplissant une quête et en cherchant par moi-même, que si on m’avait bêtement mis un marqueur en me disant « Va là et fais ça ».
Mais c’est aussi ce qui explique que j’ai terminé ma première partie en 25h à peine. Ne connaissant pas du tout Dragon’s Dogma, j’ai enchaîné les quêtes sans vraiment me préoccuper si je me rapprochais de la fin ou pas. Pour finalement me rendre compte quand les crédits défilaient devant moi, que j’étais passé à côté de 50 % du contenu du jeu. On n’est pas si loin de la philosophie d’un studio comme FromSoftware, qui n’a pas peur de cacher ses zones les plus intéressantes dans un recoin de la carte.
Mon point de vue là-dessus, c’est que ça ne fonctionne pas tout le temps. Si j’aime avoir à fouiller et galérer pour résoudre une quête, j’aime un peu moins louper une toute nouvelle classe pour mon personnage par exemple, juste parce que je n’ai pas parlé au PNJ numéro 55 au coin Nord-Ouest de la map. C’est donc tout un équilibre à trouver, mais c’est aussi une volonté de la part des développeurs. Je vous renvoie à cette interview de Hideaki Itsuno et son Lead Game Designer, dans laquelle ils expliquent, hilares, que le fait d’avoir si bien caché le Sphinx dans le jeu est une pure folie sur le papier. C’est donc un aspect du jeu assumé et dont ils sont pleinement conscients.
Si, personnellement, c’est une philosophie qui me parle et que j’apprécie dans une certaine mesure, cela risque de décontenancer un certain nombre de joueurs. Si vous êtes sujets à ce qu’on appelle le FOMO, the Fear Of Missing Out, à savoir la peur de manquer ne serait-ce qu’un élément du jeu, j’ai bien peur que DD2 vous donne des sueurs froides.
C’est tout le paradoxe de ce jeu, qui est à la fois très moderne dans sa philosophie, mais très daté dans sa structure de quêtes et la façon qu’auront les PNJ d’interagir avec vous. Quand vous arrivez par exemple dans la première ville, vous avez un personnage du nom de Grant, qui va rester posé au même endroit et vous proposer une dizaine de quêtes à la suite. Quêtes à la fin desquelles il faudra bien sûr retourner le voir pour qu’il vous donne une nouvelle quête, et ainsi de suite.
Si DD2 était sorti il y a 10 ou 15 ans, il n’aurait pas forcément fait tache dans le paysage. À vouloir absolument retranscrire le premier Dragon’s Dogma, et réaliser leur vision d’origine, les développeurs sont peut-être un peu restés sur une approche assez archaïque du jeu vidéo. Mais je le répète, ce n’est absolument pas une fatalité, cela dépendra essentiellement de vous en tant que joueur.
IV – Le système de Pions
Au centre du gameplay de DD2 se trouvent bien sur les combats et le système de Pions. Vous incarnez un insurgé dont vous allez choisir la classe de départ entre Guerrier, Mage, Archer et Voleur. Vous disposez pour chaque classe d’une attaque simple avec carré, une attaque puissante avec triangle, et toute une panoplie de compétences à lancer et déblocables avec le temps.
Très rapidement, vous allez devoir vous créer un pion principal, c’est-à-dire un partenaire fixe qui restera à vos côtés tout au long de l’aventure. Vous choisirez également sa classe, ses armes, ses compétences, de la même façon que vous le faites pour votre personnage.
Puis vous allez pouvoir invoquer, en plus, deux pions qu’on appellera « Pions temporaires », qui sont en réalité les pions d’autres joueurs en ligne. Ils ont donc leur propre classe, caractère, spécialisation, etc. Ils sont interchangeables et ne montent pas de niveau avec vous. Ainsi, si vous êtes niveau 20 et vos pions secondaires niveau 5, il sera judicieux de les renvoyer pour en choisir de nouveaux plus proches de votre niveau actuel.
Je porte un double regard sur ce système. D’un côté, je le trouve un poil impersonnel dans la mesure où vous n’allez pas du tout vous attacher aux pions qui vous accompagnent. Ils portent très bien leur nom, ce sont des pions, sacrifiables et interchangeables. Si dans un Final Fantasy 7 Rebirth, l’interaction et les relations avec vos partenaires sont au centre du gameplay, ce n’est pas du tout le cas ici.
Vous n’avez aucun contrôle sur leurs actions en combat, si ce n’est quatre commandes extrêmement basiques : « Partez au combat, « Restez avec moi », « Arrêtez-vous » ou « Aidez-moi ». Ce qui explique que j’ai peut-être eu du mal à pleinement m’imprégner de ce système.
Attention, cela ne veut pas dire que les pions sont inutiles, bien au contraire. Ils sont déjà indispensables en combat, puisque face aux monstres, clairement, l’union fait la force, mais pas seulement. Relativement à ce que j’écrivais plus tôt sur le système assez lacunaire des quêtes, il faut savoir que les pions des autres joueurs, quand ils vous rejoignent, conservent l’expérience accumulée avec leur maître. Ainsi, si vous êtes bloqués sur une quête, vous pouvez très bien faire appel à un pion qui a déjà fait cette quête, pour qu’il vous conduise à la réalisation de son objectif.
Mais ils ont aussi d’autres spécialisations, certains sont plus axés sur le soin, d’autres sur la récolte et le craft de ressources, d’autres encore sont de vraies têtes brûlées qui vont partir au combat la fleur au fusil. Vous aurez donc tout le loisir de choisir les pions qui conviennent à vos envies et votre style de jeu.
Ce qu’il convient de préciser également, c’est qu’au moment où j’ai fait le jeu il n’y avait pas beaucoup de joueurs en ligne, c’était essentiellement des pions créés par Capcom, ce qui n’a peut-être pas aidé à ce que je m’immerge pleinement dans cette mécanique. J’ai notamment eu écho au cours de ma partie, d’une sorte de maladie, de virus qui circulerait parmi les pions, et qui pourrait amener l’un des vôtres à se retourner contre vous. Je n’ai pas pu en être directement témoin, mais nul doute que ça devrait ajouter encore un peu d’épaisseur à ce système.
V – Les combats
Évoquons à proprement parler le système de combat de ce DD2, qui m’a impressionné par sa faculté à créer des classes toutes très différentes, mais toutes aussi intéressantes à jouer. Vous choisissez une classe de départ et plus vous allez jouer avec cette classe, plus vous allez débloquer de compétences reliées à cette dernière. Ce qui explique qu’au début du jeu vous soyez un Mage un peu nul qui possède des sorts assez faibles, mais qu’à la fin vous soyez l’équivalent d’un Seigneur Sith qui défonce tout sur son passage.
De ce point de vue là, ça fonctionne très bien, et j’ai pris tout autant de plaisir à incarner un mage qu’un archer ou un guerrier. En cours d’aventure, vous pourrez changer de classe à volonté et débloquerez de nouvelles classes un peu plus hybrides, comme le chevalier-dragon, l’illusionniste ou l’archer magique, qui ajoutent encore une profondeur supplémentaire à la personnalisation
Il y a donc toute une couche RPG qui est présente, mais pas au sens où on l’entend habituellement dans le RPG occidental (vous n’allez pas répartir vos points entre différentes statistiques comme dans un Souls ou un Elden Ring). Vous allez choisir vos compétences de classe, vos armes, vos tenues. Vous avez tout un système de crafting, d’amélioration des armes, que j’ai trouvé très intéressant dans la mesure où l’artisanat ne sera pas le même en fonction de la région dans laquelle vous vous trouvez. Si vous craftez chez les Elfes, vous priorisez l’attaque et la défense magiques, là où la même amélioration à Vermund se focalise sur la force pure et la défense physique par exemple.
Pour ce qui est des combats en eux-mêmes, c’est simple je n’ai jamais trouvé un combat contre un dragon ou un griffon aussi épique. Ce sont des affrontements qui peuvent parfois durer 10-15 minutes et vous laisseront un souvenir assez impérissable. Une approche Monster Hunter X Shadow of the Colossus, puisque vous pouvez monter sur le dos d’une créature, pour lui infliger plus de dégâts ou se focaliser sur son point faible. Les animations de vos personnages sont également très convaincantes, comme la façon qu’un archer ou un voleur auront de se mouvoir dans l’environnement. D’ailleurs, vous pouvez utiliser cet environnement, en jetant des pierres ou des barils à vos ennemis, en les faisant tomber d’un pont ou d’un précipice. Vous pouvez aussi vous appuyer sur l’expérience de vos pions pour déterminer la faiblesse élémentaire de n’importe quel ennemi. Pour ce qui est donc des affrontements en 1 contre 1, j’en ressors totalement convaincu.
Par contre, dès que les affrontements monopolisent plus d’ennemis, 4 ou 5, ça devient vite la pagaille, on perd grandement en lisibilité et les batailles deviennent très brouillonnes. C’est dommage, parce qu’on sent le potentiel de ce système de combats, il y a un vrai côté stratégique dans leur approche. Vous pouvez par exemple créer des synergies entre vos classes : votre sorcier peut créer un bloc de glace qui permet à votre voleur de monter sur le dos d’une créature. Ou deux mages peuvent se soutenir pour canaliser plus rapidement un sort.
Mais comme je le disais, dès qu’on se retrouve face à un groupe d’ennemis, et particulièrement dans les intérieurs comme les grottes, tout ce potentiel s’envole quelque peu, pour laisser place à une mélasse de sorts et d’effets à l’écran, que le jeu a du mal à suivre pour le coup, puisque c’est souvent dans ces moments là que les baisses de framerate se font particulièrement ressentir, combinées à quelques problèmes de caméra. Ce qui n’arrange rien, vous vous en doutez, au côté brouillon des combats.
VI – La technique
Puisque j’en suis à aborder le sujet des baisses de framerate, évoquons la technique de Dragon’s Dogma 2. Je le disais en introduction, j’ai pu tester à la fois la version PC et la version PS5 du titre, et si je suis passé de la version PC à la version console, ce n’est pas par hasard ou par curiosité.
C’est surtout parce qu’à mes yeux, et sur ma configuration, je le précise, le jeu n’était pas jouable en l’état sur PC. Des baisses de framerate partout, tout le temps, quand vous passez par des menus, quand vous visitez des intérieurs… L’implémentation du DLSS semble pour le moment loin d’être optimale et ne rend pas honneur en l’état à la beauté du jeu.
Je suis donc passé sur PS5 et je dois avouer que ça a été la petite réconciliation. Le jeu est vraiment sublime sur console, alors oui il y a la limite du 30 FPS inhérente à la version console, mais l’assurance d’un framerate globalement bien plus stable que ce que j’ai connu sur PC.
Je reprécise également que cela concerne ma configuration PC, à savoir un i7 10700k, avec 32 Go de RAM et une RTX 3060. À l’heure où cet article est publié, le jeu est sorti et un certain nombre de problèmes sur PC se confirment pour beaucoup d’utilisateurs. Les développeurs ayant promis de futurs patchs pour corriger tous les soucis, c’est à prendre en considération sur le fait que ça pourra être assez aléatoire, en fonction de votre machine et de votre équipement.
C’est l’heure du mot de la fin. Alors comment résumer en quelques lignes Dragon’s Dogma 2 ? Disons que c’est un jeu plein de paradoxes. Il est très moderne dans sa philosophie, dans sa façon de concevoir son univers, et je le répète, mais c’est un des mondes ouverts qui m’a le plus séduit ces dernières années.
Mais à côté de ça, il paraît vraiment daté sur beaucoup d’autres aspects : la structure de ses quêtes, les interactions avec les PNJ, et je n’en ai pas parlé mais également tout ce qui concerne le menuing, la gestion de votre inventaire et du poids de votre équipement. Ce sont des choses qui sont extrêmement lourdes sur la durée et dont on se serait bien passé.
Un jeu ambivalent donc, à la fois archaïque et très moderne, qui suscitera certainement autant la haine que l’amour. Je n’ai pas trop de doutes cependant que si vous avez aimé le premier Dragon’s Dogma, vous serez séduits par ce deuxième opus, qui matérialise la vision d’origine de ses auteurs, mais avec les moyens d’aujourd’hui.
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J’ai découvert Dragon’s Dogma Dark Arisen grâce à la série Netflix, Vivement l’achat de la PS5 pour découvrir cette suite.
Merci pour cette article de grande qualité.
Merci beaucoup ! Et merci pour la découverte de la série Netflix !