Cyberpunk 2077 – To live and die in Night City : Le sphynx et l’abîme du soi
Ce texte fait partie d’un corpus d’articles dédiés à Cyberpunk 2077. Chaque article aura pour but d’aider à comprendre les choix et mécaniques de game design du jeu, ainsi qu’à en saisir l’essence à travers l’analyse du symbolisme débordant exploité par les scénaristes et développeurs. Pour cette seconde entrée au sein de ce projet intitulé “To Live and Die in Night City”, nous nous intéressons à la figure du chat. Ces dissections du jeu se reposent sur la version 2.0.
La première partie de ce dossier est accessible en cliquant sur le lien suivant :
Cyberpunk 2077 – To live and die in Night City : L’évidence de la vue FPS
Attention, ce texte considère que vous avez fini Cyberpunk 2077 et son extension Phantom Liberty.
Il n’est pas rare que les cathédrales de l’imaginaire articulent certaines de leurs fondations sur la figure du chat, cet animal à la fois si proche et si éloigné de l’humain. Proche, car ces compagnons font désormais partie du quotidien de nombreux foyers, mais lointains car leurs pensées sont à ce jour toujours aussi difficiles à percer. De cet étrange mais confortable paradoxe, bon nombre de démiurges de l’imaginaire s’en sont inspirés pour donner vie à des mondes et des histoires aujourd’hui indispensables. À travers la littérature, de l’incontournable Chat du Cheshire nihiliste croisé dans Alice au Pays des Merveilles (Lewis Carroll, 1865), au Je suis un Chat (吾輩は猫である, 1905 – 1906) de Sōseki Natsume (夏目 漱石), en passant par les jeux vidéo, comme via l’envoutant Stray de 2022 (BlueTwelve Studio), cette figure féline a régulièrement transcendé les continents et les époques pour se retrouver mise en avant dans les récits tissés par l’Homme. Le félidé porte en lui une aura mystique et religieuse, l’Égypte Antique y décelant par exemple une incarnation de la notion de protection. Au contraire de l’Europe du XVIIIe siècle qui ne décelait dans ces animaux que de terribles liens avec la sorcellerie. Que les croyances liées aux félins soient maléfiques ou bien plus douces, les chats ont toujours bien du mal à se séparer de ce voile ésotérique qui semble les suivre à travers les siècles et les civilisations.
Derrière ses atours technologiques, bien au-delà de sa façade chromée parsemée de néons qui jamais ne s’éteignent, Cyberpunk 2077 ne se prive pas d’envelopper sa trame d’une brume allégorique déployée avec finesse. Si certains éléments ésotériques sont bien plus tape-à-l’oeil que d’autres (en premier lieu desquels la présence d’un personnage tel que Misty), force est de constater que les architectes du jeu n’ont pas hésité une seconde à saupoudrer leur histoire de diverses références plus subtiles. C’est le cas du bakeneko, une figure mythologique japonaise jouant un rôle discret mais essentiel à la compréhension d’une partie du véritable propos distillé par l’aventure de V. En se permettant de hanter la ville de Night City, le bakeneko convoque avec lui tout un pan du folklore nippon qui, une fois couplé aux propos tenus par les scénaristes de CD Projekt Red, éclaire d’une lumière plus limpide l’intrigue principale. Cependant, avant de poser un œil inquisiteur sur les différentes représentations et significations de la créature, il convient d’en rappeler les origines.
Tout un pan des croyances japonaises est consacré aux Yōkai (妖怪, qui pourrait se traduire par “manifestation étrange” ou, plus simplement, “esprit”), des êtres surnaturels intimement associés aux actes du quotidien. Constellé par ces créatures aussi nombreuses que variées, le folklore nippon dresse une liste impressionnante de ces êtres aux apparences et comportements imprévisibles, lesquels naviguent entre la cruauté pure, la malice ou encore l’espièglerie. Au milieu de cette cacophonie d’esprits recouvrant le Pays du Soleil Levant, une espèce figure parmi les plus célèbres : les fameux bakeneko (化け猫, ou “monstre-chat”). À l’image de certains de ses confrères surnaturels, le bakeneko adopte pour forme principale celle d’un animal réel. C’est sous les traits d’un chat tout ce qu’il y a de plus ordinaire que la créature fantomatique hante certains foyers, se dressant parfois sur ses deux pattes arrière, et simulant ainsi une démarche humaine dans le but de s’en moquer voire, à terme, de dévorer et supplanter le propriétaire de la demeure tourmentée. L’existence des bakeneko était si ancrée dans les croyances populaires, qu’il n’était pas rare, dès le XVIIe siècle, que la population se méfie des simples chats, les services législatifs allant jusqu’à l’établissement de lois interdisant le commerce et la détention de ces félins. De plus, il était fortement recommandé de ne pas laisser ces animaux approcher des cadavres, de peur que la légende les entourant ne se réalise : en effet, toujours selon la croyance alors en place, il était dit qu’un bakeneko pouvait ramener à la vie les défunts.
Ces quelques points généralistes concernant l’histoire du bakeneko étant désormais derrière nous, il est temps de plonger dans le cœur de notre sujet, à savoir l’inclusion de la figure du chat dans Cyberpunk 2077. La manifestation la plus concrète du félin s’incarne bien évidemment à travers la possibilité pour V d’en adopter un. En effet, à la suite d’une paire de manipulations à effectuer en jeu, le mercenaire peut récupérer un chat errant qu’il baptisera Nibbles (un hommage au chat du même nom présent dans The Witcher III: Wild Hunt). Cet élément n’aurait pu rester qu’un détail à l’échelle de l’ampleur du jeu, mais les développeurs insistent sur l’importance de ce compagnon en lui octroyant la possibilité d’intégrer le mode photo. Ainsi, en l’état, trois personnages peuvent être immortalisés à travers cet outil : V, évidemment, Johnny Silverhand, lors des séquences lui étant dédiées, et Nibbles. Ce constat appuie clairement l’importance du chat sphynx, lequel est en réalité une référence au statut de V. En effet, comme vu précédemment, les bakeneko étaient connus pour redonner vie aux cadavres : or, V n’est-il pas lui-même revenu d’entre les morts après avoir été abattu par Dexter DeShawn ?
Si dans Wild Hunt Nibbles accompagnait discrètement Geralt tout au long de son aventure, et ce jusqu’à travers les deux extensions du jeu, la présence de son équivalent dans Cyberpunk 2077 ne se décline qu’à travers le mode photo, différentes manifestations au sein de l’appartement de V, et dans l’épilogue du jeu. Cependant, au cours de son aventure, V croisera plusieurs autres de ces incarnations félines, de manière plus ou moins frontale. Du moins, c’est ce qu’il est naturel de penser, car ne serait-il pas possible qu’en réalité toutes ces rencontres ne soient dûes qu’à la présence du bakeneko ? Précisons avant d’aller plus loin qu’il ne s’agit là que de suppositions, tissées de manière à entrer en résonance avec une justification mystique de la présence de ce matou aux côtés du mercenaire, et qu’en aucun cas ces paroles ne doivent être envisagées comme une vérité absolue.
En explorant le quartier de Watson, dans lequel réside V, il est possible de découvrir un étrange accident de la circulation. Au centre d’un étang pollué perdu entre les bidonvilles et les enseignes publicitaires qui ne dorment jamais, une voiture accidentée est recouverte par l’eau. Outre quelques affaires éparpillées autour du véhicule submergé, une note attire rapidement l’attention. En la parcourant, on y découvre la dernière discussion entre un homme et une femme, probablement une ex-compagne, qu’il ne cesse de harceler. Durant ce bref échange, l’individu en question explique avoir déniché un authentique chat vivant, ce qui constitue un véritable exploit au sein d’une ville comme Night City étant donné que la détention d’animaux de compagnie est réservée aux plus aisés. Il explique que grâce à la revente de l’animal, il pourra devenir riche et, enfin, s’extirper d’une vie de galères et de misère. Le destin n’est cependant pas de cet avis, car dans son euphorie, le pauvre hère n’a pas vu les rebords encerclant la route et a fini sa course au fond de l’étang en compagnie de son chat. En s’extirpant de la mare, il est alors possible de voir le félin observer la scène d’un œil amusé, perché sur un élément du décor. Mais s’il ne s’agissait en fait que de son fantôme ? Au cours de son errance dans un monde indicible superposé à la réalité, la créature aurait ensuite échoué au plus près de la seule personne qui s’apparente à un fantôme : V.
Note : dans les versions précédentes du jeu, ce chat était vu assi, sous l’eau, impassible.
En y réfléchissant, a-t-on vu un personnage non-joueur interagir avec Nibbles ? Takemura mentionne bien sûr l’animal, mais ses origines nippones ou sa proximité avec V ne lui permettraient-elles pas de pouvoir discerner ces esprits façonnés dans son pays d’origine ? Les scènes finales de Phantom Liberty montrent, sous certaines conditions, Nibbles aux côtés de Rogue, au sein de l’Afterlife. Pourtant, à aucun moment les deux n’échangent un quelconque contact physique. Rogue ne mentionne d’ailleurs même pas s’être occupée du chat. Peut-être est-ce parce que le bakeneko, invisible aux yeux des humains, ne s’est terré dans l’ancienne morgue que dans l’attente du retour de son compagnon ? Quel meilleur endroit pour attendre un cadavre ambulant qu’un bar littéralement appelé “l’après vie” ?
De plus V ne lui achète à manger qu’une seule fois, pour le sortir de sa cachette, le jeu n’offrant ensuite plus jamais la possibilité de nourrir son compagnon sans poil. Cet associé fantomatique expliquerait aussi la présence de multiples chats dans la ville, tous des sphinx identiques : une théorie un peu folle avancerait alors qu’il ne s’agirait ainsi que d’un seul et même esprit qui ne cesserait d’accompagner V dans ses propres errances. Les plus observateurs ont déjà pu constater la présence de congénères identiques lors de différentes séquences du jeu. La première de ces itérations, qu’il est difficile de manquer, intervient durant le premier acte, lorsque V se rend pour la première fois chez Viktor, et ce dans le but de se faire installer quelques implants. Cette opération va débloquer l’apparition officielle de l’UI (User Interface) et peut donc être assimilée à une sorte de renaissance. Lors de l’amorce du raid final, V a de nouveau l’occasion de caresser la bête, Misty annonçant alors avoir déjà vu plusieurs fois le félin dans le coin, lequel semblait particulièrement apprécier Jackie. Il est révélé en fin de partie que ce chat s’appelle Mr. Brightman, traduisible par “l’homme brillant” ou “l’homme rayonnant”. Brillant comme un esprit ? Ou alors dans le sens métaphorique, qui illumine le quotidien ? La présence d’un tel esprit, situé juste à côté des deux seuls éternels amis de V, à savoir Misty et Vik’, achève de sceller l’importance de l’animal. Toutes ces apparitions (Nibbles adopté dans le Mégabuilding 10, l’animal ayant survécu à l’accident de voiture, et Mr. Brightman) pourraient ainsi être les multiples facettes d’un esprit qui parvient parfois à se révéler aux yeux de certains mortels.
Il est aussi possible de croiser une manifestation de la créature lors de la rencontre entre V, Takemura et Oda, le chat faisant une discrète et brève apparition en arrière-plan, lorsqu’il se positionne sur le toit d’un véhicule. Observateur impassible de la désastreuse confrontation entre les trois personnages, le bakeneko se contente ici de bercer la scène de son aura mystique, comme s’il contemplait le destin placer audacieusement ses différents pions. Une apparition plus remarquable survient cependant un peu plus tard, lorsque l’esprit fait son retour sur le rebord d’un immeuble en construction, lequel sert de point d’observation à V et Takemura alors en plein repérage pour s’infiltrer dans une base détenue par Arasaka. C’est durant cette phase de dialogue que Goro partage ses connaissances sur le Yōkai auprès de V. C’est aussi durant ce passage que Johnny, dépité par les événements, se laisse choir du rebord sur lequel il s’était allongé : il est intéressant de noter que le chat réagit ici à cette chute, d’abord en étant interloqué, puis en suivant du regard le rockeur désincarné. Ceci confirme que le bakeneko peut voir l’engramme de Johnny, ce qui est pourtant tout bonnement impossible. Nibbles / le chat / le Yōkai partage donc une connexion intime avec V.
Le bakeneko, toujours dans le folklore japonais, peut finir par remplacer entièrement l’être humain qu’il hante. Un concept qui rappelle bien entendu la malédiction de la Relic, dont les nanomachines reconfigurent peu à peu l’esprit de V pour le remplacer par celui de Silverhand. C’est pour cette raison que l’une des fins du jeu offre une référence au film The Matrix, en reproduisant un bug de la matrice qui dubliquait la présence d’un chat : outre le clin-d’oeil évident à l’oeuvre culte des Wachowski, la séquence renvoie à la double-personnalité qui se débat dans le cerveau de V.
Une autre apparition remarquée de la figure du chat intervient dans l’extension Phantom Liberty. Au centre du quartier de Dogtown se trouve un club huppé baptisé le Heavy Hearts Club et tapi dans un bâtiment pyramidal couvert de néons. Le nom de ce lieu de débauche, “les cœurs lourds” en français, renvoie à la fameuse légende tissée par la mythologie égyptienne, le jugement de l’âme. Au cours de ce procès joué après le décès d’un individu, le cœur du défunt, réceptacle de ses souvenirs, ses pensées et sa conscience, mais aussi refuge de son âme, est méticuleusement placé sur l’un des plateaux d’une balance. Dans le récipient qui lui est opposé, il se trouve une plume d’autruche symbolisant la déesse Mâat, représentation de concepts multiples mais très à propos en ce qui concerne le discours de Cyberpunk 2077 : l’équilibre du monde, l’ordre, la vérité ou encore l’harmonie universelle. Au sein de ce club symbolisant le jugement donc, V rencontre le fixer Mr. Hands en personne. L’échange qui en découle se déroule dans un salon privé, l’un des murs étant recouvert d’un écran géant diffusant l’image de deux chats sphynx numériques. La figure féline la plus connue dans la mythologie égyptienne s’avère être Bastet, représentée par un corps de femme affublé d’une tête de chat. Si Bastet est connue pour être un symbole de féminité, elle n’en demeure pas moins un emblème de la protection. L’utilisation de cette image, impossible à rater, lors de la rencontre entre V et Mr. Hands induit deux éléments. Primo, le fixer est associé à des concepts bienveillants, ce qui s’avérera correct sur le long-terme étant donné l’aide qu’apporte l’homme aux mains mécaniques à V durant tout le reste de l’histoire. Mais secundo, la jeu fini d’asseoir le chat comme une métaphore de la protection.
L’ultime apparition marquante d’un chat survient lorsque V explore certains fragments de la vie de Silverhand. Le 4 août 2013, Johnny est présent lorsque la meilleure runner de la ville, Alt Cunningham, est enlevée par Arasaka. Laissé pour mort par les hommes de main de la corpo, Johnny s’écroule sur le sol crasseux de la cité et, tandis que son esprit sombre dans l’inconscience, son regard se pose sur un chat errant. Un félin identique à celui qui hante Night City en 2077. Suite à cette vision, Johnny décide de partir au secours d’Alt, scellant ainsi le destin du couple. La haine du rockeur envers la multinationale japonaise ne le conduira qu’à sa perte, sa psyché finissant sous la forme de l’engramme ensuite injecté dans l’esprit de V. Cette résurrection numérique et symbiotique est parfaitement illustrée, une nouvelle fois, par la présence du chat, ou de cet esprit éternel, symbole évident de la renaissance de l’anarchiste. Il est intéressant de noter que dans les deux cas (V qui rencontre le chat en se rendant chez Viktor et Johnny croisant l’animal dans une ruelle), l’apparition surgit bien avant l’instant fatidique marquant la bascule des personnages, tout en restant lié à la chaîne des événements menant à ces instants cardinaux. Comme si le destin de ces protagonistes, lancés à pleine vitesse sur une autoroute sans bretelle de sortie, était déjà joué d’avance (un concept illustré dans le jeu par la présence du Tarot).
Né dans les années 60 au Canada, le chat sphynx, ou chat nu, est la seule race féline visible dans Cyberpunk 2077, si l’on excepte les concepts et autres recherches préparatoires, qui mettent par exemple en avant un léopard domestique. De manière générale, les animaux étant réservés à la partie la plus aisée de la population (des taxes sont par exemple appliquées aux possesseurs de chiens), il est très rare d’en croiser dans Night City. Une excuse qui permet d’ailleurs aux développeurs d’éviter d’avoir à développer une faune consistante, ce qu’ils avaient pourtant réalisé pour Wild Hunt. La présence saugrenue d’un chat lors de ces quelques points clefs du scénario apporte ainsi un aspect solennel à cette entité, et lui confère un mysticisme qui tranche nettement avec le pragmatisme infernal de la cité des rêves. Aux câbles infinis et autres transferts de données perpétuels s’oppose l’esprit impalpable d’une créature liée par sa nature à une âme en suspens, dont l’avenir ne dépend que de pile ou face. Et tandis que la pièce s’apprête à retomber, tous deux recherchent le confort d’une existence sereine à partager avec autrui. Le bakeneko se réfugie ainsi dans l’appartement de V, et transforme cette cellule colorée en un territoire idéal pour ses manigances. V, de son côté, tente de rejoindre son objectif en nouant des alliances et en se confrontant à la chaleur de quelques humains aussi perdus que lui (incarnés par les protagonistes auprès desquels il est possible de nouer une romance dans le jeu).
De ce fait, et si ce n’était pas clair jusqu’ici, les chats croisés dans Night City offrent un symbolisme qui les dépasse. À ce stade du texte, peu importe finalement si ces animaux sont de véritables êtres vivants tout ce qu’il y a de plus normal ou au contraire des esprits échappés de temps obscurs, l’essentiel reste ce qu’ils disent du monde et des humains qui les confrontent. Il est tellement aisé de sombrer dans cet univers qui n’a de sens qu’à travers le pragmatisme, le capital, la consommation ou les performances, et d’oublier ce qui fait de nous des êtres humains : nos émotions, nos doutes, notre faculté à aimer et à rêver. En se glissant parfois entre deux murs de béton couverts d’écrans vantant les mérites de la nouvelle drogue du moment, ces créatures poilues qui n’ont de petit que leur taille permettent l’espace d’un instant de contempler les étoiles au-delà d’un ciel obstrué par des routes ne menant nulle part.
Au-delà du doute que les développeurs de CD Projekt Red laissent planer sur la nature de cette petite créature surgissant là où personne ne l’attend, au-delà des quelques paragraphes précédents qui explorent un labyrinthe que nul ne voulait arpenter, Nibbles et ses congénères partagent tous un unique et même désir : celui de ne pas être seul. Combler cet abîme, n’est-ce pas là la finalité de toutes ces âmes aussi égarées les unes que les autres au sein de ce maelstrom de câbles et d’écrans ? N’est-ce pas là ce que nous recherchons toutes et tous à un moment de notre vie ? Comme V et les quelques moments volés au temps qu’il partage auprès de Judy, River, Panam ou Kerry. Comme vous, en cet instant, qui utilisez le plus grand outil jamais inventé permettant aux humains de se connecter, de se relier, ici autour d’une passion commune. Un banal jeu vidéo. Une histoire. Qui pourtant en révèle bien plus sur vous et moi que ce que nous aurions pu imaginer en appuyant sur “Nouvelle Partie”.
Et tout ça grâce à la présence d’un chat.
1 Comment
Participez à la discussion et donnez-nous votre avis.
[…] La seconde partie de ce dossier est accessible en cliquant sur le lien suivant :Cyberpunk 2077 – To live and die in Night City : Le sphynx et l’abîme du soi […]