Personnes trans et JV : partout et nulle part à la fois

Article publié le 22 mai 2024 dans le cadre de la newsletter Diversité et inclusivité

Si nous sommes réunis ici même, c’est avant tout car nous partageons une certaine fascination pour le jeu vidéo. Et si on les aime autant, c’est pour tout un tas de raisons qui dépendent des sensibilités de chacuns et chacunes. Mais il faut avouer que le fait de pouvoir régulièrement façonner et incarner un avatar à sa guise est un plaisir rare que peu de médias permettent. En tant que femme cis, je ne boude pas mon plaisir quand on me permet de créer des personnages féminins badass au possible ou tout simplement éloignés des carcans habituels. Parfois, j’aime aussi me retrouver un peu dans les avatars que je contrôle. Quand j’étais jeune adolescente, j’optais pour des modèles, plus ou moins , de la femme que j’aspirais à être. Si je vous raconte rapidement mon expérience, c’est surtout pour avancer un fait : il peut y avoir un lien entre l’identité, l’identification et les jeux vidéo. Et ce lien, il est d’autant plus fort quand cette identité est trans.

Outil de création de personnage de Baldur's Gate 3
L’outil de création de personnage, un vrai soulagement pour certain.es

Quand on naît dans le mauvais corps, quand on comprend petit à petit que le genre qui nous a été assigné ne nous correspond pas, avoir des espaces pour l’exprimer et faire fleurir sans pression sa véritable identité peut être un besoin vital. Le jeu vidéo n’est-il donc pas l’échappatoire parfait ? Je vous l’accorde, cette impression que j’ai ne vaut pas grand-chose. Mais pas besoin de gratter bien loin pour se retrouver avec plus qu’une modeste impression.

“J’ai commencé à travailler avec un patient transgenre. Un jour je lui ai demandé comment iel faisait face aux multiples rejets venant de la famille ou des proches et iel a répondu « vous savez, je pense que le jeu vidéo a sauvé ma vie. » 

La chercheuse Helen Morgan pour MDPI

De cette expérience individuelle, Helen Morgan et d’autres chercheureuses ont tiré toute une étude : The Role of the Avatar in Gaming for Trans and Gender Diverse Young People. Même ceux qui ne seraient pas adeptes de la langue de Shakespeare auront compris l’idée : analyser l’importance thérapeutique que peut avoir l’avatar et le système de création de ce dernier pour les personnes transgenres ou non-binaires. Si certaines personnes concernées ont relevé un sentiment d’exclusion lié à une trop grande binarité dans la création de personnages (qui tend bien heureusement à disparaître aujourd’hui), c’est surtout un certain soulagement qui ressort des groupes de travail organisés pour l’étude. Le soulagement de pouvoir façonner un avatar plus facilement que leur propre corps, de pouvoir expérimenter, tenter de se glisser dans la peau du genre tant convoité, se sentir un peu plus soi. “Je pense que créer un avatar est vraiment un bon moyen pour consolider l’image que vous avez de vous-même… Je pense aussi que les avatars sont d’excellents moyens d’essayer qui vous voulez être car un grand nombre de personnes (transgenres) n’ont pas de vision claire d’elles-mêmes au début… ” explique un participant de 22 ans. Honnêteté intellectuelle oblige, il faut reconnaître que l’étude n’entre pas vraiment dans les détails, n’explique au final pas grand chose et se concentre sur un faible échantillon de 17 personnes. Et c’est assez dommage car il y en a des choses à dire sur le sujet.

Article de Kotaku rédigée par Margaret Evans intitulé "A video game showed me who I really am"
Margaret Evans fait partie des personnes qui ont témoigné de leur expérience dans les média

C’est assez facile de se documenter quand on est doté d’une simple box Internet. Forums, articles, podcasts… On retrouve en arpentant le net pléthore de témoignages de personnes trans mettant des mots sur ce rapport si particulier qu’elles entretiennent avec les jeux vidéo. Et si le médium constitue un exutoire de choix pour les personnes en quête d’elles-mêmes, on se doute qu’il les attire tout particulièrement. De là à tirer la conclusion qu’un important pourcentage des personnes trans jouent beaucoup, il n’y a qu’un pas. Un pas que franchit sans sourciller la créatrice de contenu et développeuse Ache dans le podcast Game Dolls Advance. « Les meufs trans sont un peu omniprésentes dans le jeu vidéo » lâche-t-elle dans l’introduction d’une discussion autour des liens entre femmes trans et JV. Et après tout, si c’est une personne concernée qui le dit, difficile de la contredire non ?

Sauf qu’il est malheureusement impossible de confirmer cela avec des chiffres à l’appui. Et pour cause, les personnes trans sont le plus souvent absentes des statistiques qui sont faites aussi bien des joueurs que des acteurs de l’industrie. Statista, le SELL, le SNJV… Tous tombent dans l’écueil d’une représentation binaire excluante… Les personnes trans sont ainsi « omniprésentes » et nul part à la fois. Et cette invisibilisation se ressent clairement à travers toutes les strats de l’industrie…

“L’expérience que j’ai de mon genre est extrêmement liée aux jeux. J’avais fait une ou deux crises de dysphorie en fin de licence et en début de master. Et puis j’ai joué à Acceptance, un jeu fait pour la JamForLeelah. En finissant d’y jouer je me suis dit « Ok, maintenant il faut que j’arrête de me voiler la face et que j’explore mon genre une bonne fois pour toutes ».”

Portrait d’Audre pour Game Her  

Gender Quest, jeu développé par Audre tout en pixel
Le jeu Gender Quest développé par Audre

Cacher ce trans que je ne saurais voir

S’il y a depuis quelques années, il faut le noter, une légère amélioration côté représentation dans les jeux en tant que tel (Tell me Why, Apex Legends, Celeste…), les personnes trans qui font l’industrie, elles, sont constamment invisibilisées. On ne parle que trop peu des nombreux développeureuses trans qui ont non seulement d’excellents jeux à leur actif – dont un nommé aux Pégases s’il vous plaît – mais également fait les beaux jours de tout une scène vidéoludique : celle des queer games. C’est d’ailleurs probablement l’un des mouvements les plus méconnus et sombres pour le grand public. Il faut dire que de visu, impossible de pitcher le jeu à un quelconque site spécialisé mainstream en espérant ne serait-ce qu’une minuscule couverture médiatique. La philosophie du mouvement stipulant que le jeu vidéo peut être fait par et pour tout le monde donne en effet vie à des aventures courtes, abstraites, sans grand moyen, sans grande DA… Bref, des jeux difficiles à vendre dans l’espace vidéoludique actuel. 

Logo de Dys4ia, l'un des jeux queer les plus connus
Dys4ia est l’un des jeux queer les plus connus

Et c’est bien dommage car cette scène a donné vie à de nouvelles façons de penser le jeu vidéo, en proposant des récits souvent forts mêlant narration et gameplay pour rendre au mieux “les effets du stigmate associé à une identité marginalisée sur la vie d’une personne.” Ça va d’Anna Anthropy qui nous fait vivre l’hormonothérapie avec Dys4ia (2012), au petit groupe qui a composé Acceptance à l’occasion de la game jam Jam for Leelah pour montrer les débuts de la transition de genre, en passant par des jeux comme Gender Quest et Super Queeros (Audre) qui donnent une autre vision du rapport au genre et aux communautés LGBTQIA+. Mais si certaines personnes s’intéressent de près à ces productions qui inspirent parfois quelques grosses productions (Life is Strange…), comme Bonnie Ruberg qui a beaucoup écrit sur le sujet, elles restent exclues de l’industrie grand public, encore plus au sein de l’hexagone. Pour la développeuse Audre, interviewée par Game Her, le mouvement “ne fait pas vraiment partie de l’imaginaire collectif du monde vidéoludique français.” Encore une fois : partout et nulle part à la fois.

Ce qui est intéressant avec cette scène, c’est qu’elle est également très représentative de la condition des personnes trans dans l’industrie. On l’a dit, le but est de faire du jeu avec n’importe quels moyens. Et des moyens, les personnes trans en ont souvent moins que les autres. C’est du moins ce que conclut l’étude quantitative de Margaux Cosne “explorant la santé, l’accès aux soins et les discriminations vécues par les personnes transgenres en France en 2021” (toute industrie confondue). Que ce soit à l’école, au travail ou dans la vie de tous les jours, être trans c’est souvent plus compliqué qu’être cis. Si cela paraît évident, on a pourtant du mal à visualiser précisément toutes les formes que ces obstacles peuvent prendre. Décrochage scolaire, perte d’un travail suite au coming out, discrimination au logement, mal-logement… Résultat : “les personnes transgenres sont plus souvent dans des situations de précarité sur les plans financiers, de l’emploi et du logement que la population générale” nous dit l’étude. Ce constat, il va également de paire avec celui de la santé. La situation des personnes trans est souvent le “point de rencontre de différentes stigmatisations” (homophobie, transphobie, psychophobie…). Forcément, cela peut jouer sur le bien-être et la santé mentale. Ajoutez à ça le fait que les personnes trans peuvent avoir des difficultés spécifiques dans l’accès aux soins, notamment pour trouver un professionnel de santé au fait des questions de transidentité, et c’est ainsi qu’on se retrouve notamment avec des titres chocs comme “pour les personnes transgenres, le risque de faire une tentative de suicide est près de huit fois plus important.” Santé mentale qui joue sur et, en même temps, peut être une conséquence de la précarité… En somme, nous voilà face à un cercle vicieux qui prive une grande partie des personnes trans des postes importants et des ressources financières nécessaires au développement d’un grand jeu. D’où la nécessité de créer des espaces de création pensés pour et par les personnes marginalisées pour éviter d’être invisibilisées.

L'affiche d'un bundle réunissant des jeux queer. On y voit des bouts de 7 jeux différents
Certains bundles mettent en avant des jeux Queer, comme ce dernier trouvable sur Steam

Pour vivre heureux, vivons trans mais cachés ? 

Cela dit, il est important de rappeler que l’invisibilisation peut parfois être un choix, plus ou moins voulu. Dans le monde du travail, “80 % des personnes transgenres et non binaires sont invisibles sur leur lieu de travail” nous explique têtu. Ce choix n’en est bien sûr pas toujours un car il est également important de rappeler que si certains et certaines se cachent, c’est évidemment pour éviter les remarques et autres discriminations transphobes. Dans le monde du jeu vidéo, c’est également, si ce n’est encore plus, le cas. Pour certains et certaines, l’adage “pour vivre heureux vivons cachés” est presque une question de survie.

 Il suffit de voir les réactions quand une équipe esport annonce dans son roster féminin une joueuse trans. Sur les réseaux, ça devient rapidement la jungle et il vaut mieux avoir les reins solides pour supporter les insultes et les remarques transphobes, quand l’annonce ne génère pas une grosse vague de harcèlement pour la joueuse en question. Pour Cosmopolitan, la joueuse Lilith est revenue sur sa propre expérience : 

“J’ai fait un thread sur X récemment pour dénoncer quelque chose qui me tenait vraiment à coeur et que j’ai lu plusieurs fois. Ce sont des personnes qui disent que j’ai commencé le compétitif en étant un garçon et que comme je n’arrivais pas à grand chose en étant un garçon, j’ai dû devenir une fille pour pouvoir performer. J’ai commencé le milieu compétitif après avoir transitionné {…} Faire une transition, c’est s’exposer à énormément de dangers et de violence. Il y a une partie de ma famille qui ne me parle plus et qui ne reconnaît pas ma transition. Il y a une partie de mes anciens amis qui ne me parle plus parce que j’ai fait une transition et qu’ils n’étaient pas capables de le comprendre, et parfois de manière assez violente. Je vais avoir forcément des difficultés dans ma vie, que ce soit  pour faire toutes démarches administratives, que ce soit pour obtenir un logement, que ce soit pour obtenir un emploi. Je me suis déjà faite agresser physiquement dans la vie. C’est quelque chose qui n’est pas facile, qui n’est pas évident et qui n’est pas fait “pour performer”. Le jeu n’en vaut pas la chandelle comme on dit.” 

Plus récemment, on a également eu le droit à des vidéos teintées d’une transphobie crasse s’attaquant aux chroniqueuses du podcast Game Dolls Advance suite à la simple expression de leur avis sur tout ce qui entoure le jeu Stellar Blade. Outre le mégenrage et les insultes, ce sont également des informations et contenus privés qui ont été dévoilés à l’occasion de cette campagne de harcèlement. Vous l’aurez compris, selon les sujets, cela peut aller du petit gars bien réac à la nana progressiste en surface. Cette suspicion constante, ces attaques omniprésentes, elles peuvent donner envie de se cacher pour éviter de se recevoir une vague de haine supplémentaire. D’ailleurs, en évoquant l’invisibilisation de la scène des queer games, Audre disait elle-même que cela n’était peut-être pas une si mauvaise chose : “la dernière fois que j’ai été harcelé sur le net, ça se limitait à deux messages anonymes sur Tumblr. Toucher une audience plus large comporterait aussi plus de risques.” Il faut malheureusement encore un courage et une énergie supplémentaires pour assumer sa transidentité dans le monde d’aujourd’hui. Courage d’autant plus important que les “attaques” peuvent venir de tous les côtés.

Image du jeu Celeste. Le personnage principale est en haut d'une montagne enneigée où une ombre semble lui sauter dessus.
Le jeu Celeste a comme protagoniste (et développeuse) une femme trans

Ecouter pour mieux aider

Maladresses et manquements sont malheureusement nombreux, surtout chez les alliés peu informés. Car oui, cela ne sert à rien de s’écrier “moi aussi j’ai joué à Celeste” à chaque fois que l’on croise un ou une joueureuse trans, comme se moquent gentiment les chroniqueuses dans le podcast Game Dolls Advance. Tout comme il est important de considérer les différents vécus et expériences de joueureuses, ne pas oublier qu’il n’existe pas une seule et unique façon de vivre sa transidentité.

Mais plus que quelques maladresses, cette invisibilisation, elle est parfois causée par ceux-là même qui se présentent comme alliés. Même avec toutes les bonnes intentions du monde, les personnes trans sont souvent les dernières consultées et les premières marginalisées. Récemment, on a eu l’exemple de Furax, un événement caritatif qui a pourtant fait un travail assez salutaire en termes de représentation, mais qui a raté le coche sur la question des transfem.

Communiqué de FURAX : Nous prenons connaissance aujourd’hui de messages de personnes trans déplorant le peu de représentation et de discours sur les transidentités - aussi en lien avec les cyberviolences qu’iels peuvent subir - pendant cette 2nde édition. Si l’événement de ce weekend incluait en effet des personnes trans et non-binaires dans ses équipes, nous admettons que la partie éditoriale aurait dû être beaucoup plus développée pour leur laisser la parole et de la place, et être d’autant plus inclusive des personnes trans et notamment des femmes, que notre milieu compte en nombre. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de nous trouver des excuses mais de prendre acte de ces retours qui nous encouragent réellement à faire mieux sur les prochaines initiatives de FURAX. Loin de nous braquer ou de nous blesser, vos prises de paroles sont essentielles et absolument justifiées. Elle nous donnent de la force et d’autant plus de détermination pour faire de FURAX un espace safe pour tous·tes. 
Merci de vs être exprimées
Message publié sur X par l’association FURAX suite aux reproches qui lui ont été faits

Mais l’exemple le plus dérangeant à mes yeux, c’est probablement toute la tourmente autour du jeu Hogwarts Legacy. On a beaucoup entendu des alliés appeler au boycott à cause des propos et actions transphobes de cette chère JK Rowling, mais on a un peu moins entendu les personnes trans. On s’est ainsi retrouvé dans une situation lunaire où tout le monde parlait pour ces personnes sans prendre le temps de les écouter. Alors que, justement, les rares trans qui ont pris la parole la parole sur le sujet en France appelaient en à une réaction plus modérée, en un sens. Entre dilemmes moraux internes, lucidité sur le côté vain d’un tel boycott et peur du harcèlement, certains et certaines ont apporté des réflexions très intéressantes sur le sujet, réflexions dont on retrouve peu de traces aujourd’hui. Il faut dire que le backlash a été colossal pour les personnes trans, et on peut donc facilement comprendre l’envie de ne pas vouloir être ramené constamment à ce sujet. Surtout quand sa parole a presque été totalement ignorée par ceux-là même qui prétendaient la défendre. Encore une fois : partout et nulle part à la fois. 

Et là, vous vous dites peut-être : “mais n’est-ce pas exactement ce qu’elle est en train de faire avec cet article : parler à la place de ?” Et c’est vrai. Dans un contexte d’attaques particulièrement fortes et fréquentes contre les personnes trans et leurs droits, il paraissait important de revenir sur la question. Mais si vous voulez vraiment en savoir plus sur la situation des personnes trans, je ne peux que vous encourager à écouter et lire les premières concernées. Pour ça, il y a bien sûr les réseaux sociaux et autres chaînes Twitch/Youtube, mais pas que. Au vu de l’absence de lieu d’expression pour cette portion de la société, certains et certaines ont pris les armes pour se forger leur propre médium. 

C’est ainsi la réflexion “pourquoi dans la quasi totalité des initiatives entre meufs dans le jeu vidéo il y a quasiment aucun meuf trans” qui a poussé Ache, Lenophie et les autres à donner vie à Game Dolls Advance, un podcast regroupant uniquement des personnes transfem. Si le premier épisode a beaucoup tourné autour de la question du lien entre transidentité et jeu vidéo, l’idée n’est pas d’en faire le sujet principal du podcast mais plutôt de donner un espace de discussion à celles qui n’en ont que trop peu afin de partager leurs avis “plus ou moins désastreux” sur les jeux et l’industrie. Rendre plus visible sans pour autant réduire les personnes concernées à leur seule identité de genre donc. 

Miniature de l'une des capsules du podcast Game Dolls Advance : "Le GamerGate est-il de retour ?" On y voit Emma, Lenophie, 7Krone, ache et Sekamelica
Miniature de l’une des capsules du podcast Game Dolls Advance

Car oui, rendre plus visible c’est avant tout normaliser la présence et la parole. Alors normalisons ensemble. Laissons celles et ceux qui veulent revendiquer leur transidentité le faire. Laissons celles et ceux qui veulent se définir comme joueureuses avant tout le faire. Et surtout, laissons la place nécessaire à l’expression des vécus, œuvres et avis de toutes ces personnes, qu’elles soient programmeureuses, joueureuses, développeureuses, doubleureuses, designeureuses, streameureuses, concept artist… A nous aussi d’agir pour enrayer une bonne fois pour toute le mécanisme écrasant et oppressant de l’invisibilisation.

A écouter et lire sans modération : 

– Le podcast Game Dolls Advance

– Les témoignages de joueureuses et développeureuses trans (Margaret Evans, Flora Merigold, les posts sur Reddit…)

–  Les études de Bonnie Ruberg comme The Queer Games Avant-Garde ou Video Games Have Always Been Queer

A découvrir et soutenir :

– Les dévelopeureuses (Lenophie, Sekamelica, Audre, Diane Landais…)

– Le tag Queer sur itch.io 

– Les créateurices de contenus (ache, bella_iah, Jessie Gender…)

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